Mes chers amis,Â
Vous mâavez trop manquĂ©. Quand vendredi je me suis retrouvĂ© Ă envoyer 15 ou 20 articles Ă des amis passionnĂ©s dâaffaires comme moi, je me suis dit : âil est peut ĂȘtre temps de reprendre ma newsletterâ.
Jâen ai profitĂ© pour faire un nouveau rebranding â> « Chaos SĂ©rĂ©nade » (ex-« Dimanche Seven ») devient donc tout simplement « Dimanche 7 ». Si ma newsletter prĂšs-7 Octobre Ă©tait pleine dâespoir en cette rentrĂ©e ensoleillĂ©e, ce dernier a tout terrassĂ© sur son passage et a rendu mon travail dâĂ©criture dominical totalement hors de propos, ou du moins câest ce que jâai cru. Câest prĂ©cisĂ©ment ce contre quoi je me lĂšve aujourdâhui en reprenant ma routine dâĂ©criture.
Ma mission demeure inchangĂ©e : informer de façon originale et synthĂ©tique mes +1.200 abonnĂ©s (CEOs, C-Levels, hommes et femmes dâaffaires, Ă©tudiants en Ă©cole de commerce ou en sciences politiques, et bien dâautres profils, etc).
Pour mâencourager dans ma mission - et certains et certaines dâentre-vous nâont pas manquĂ© de me relancer Ă de nombreuses reprises depuis 6 mois maintenant ! - il nây a quâune chose Ă faire : Partager, Commenter, Liker.
Iâm glad to see you again. I missed you my dear friends.
AmitiĂ©s,Â
GrĂ©goryÂ
Rothko dans son atelier.
đ§Œ Lâinflation bouscule le marchĂ© des cosmĂ©tiques en France (Le Monde, 5 avril 2024)
Par Juliette Garnier
Note personnelle : Excellent papier du « Monde » sur un secteur que lâon suit beaucoup depuis des annĂ©es et sur lequel nous sommes trĂšs actifs. Beaucoup de mĂ©ga-tendances ici, avec quelques tips. Cela pourrait parler aussi abonnement mais ce nâest pas le cas.Â
Lâinflation provoque une rĂ©duction des achats de produits d'hygiĂšne et de beautĂ© en hypermarchĂ©s en France.
Les enseignes à bas prix, comme Action, gagnent en popularité aux dépens des circuits traditionnels.
En 2023, les ventes en volume de ces produits ont chuté de 3,5% en hypermarché.
La hausse des prix alimentaires (~20% en deux ans) modifie profondĂ©ment les habitudes de consommation. Et le monde dâaprĂšs que nous Ă©tions tant Ă appeler de nos voeux semble subir des vents contraires que lâon pourrait pratiquement qualifier de « contre-intuitif ».Â
Cette Ă©volution a notamment entravĂ© les ventes de produits qui semblaient promis Ă forte croissance avant la vague inflationniste. Le secteur misait alors sur « le monde dâaprĂšs », celui dâune consommation de produits cosmĂ©tiques Ă plus faible impact environnemental. Câest-Ă -dire sans emballage ou fabriquĂ©s Ă partir dâingrĂ©dients naturels. Mais, par exemple, les shampooings solides ont en fait perdu du terrain. Et les produits bio, jugĂ©s trop chers, sont dĂ©sormais Ă la peine, tout comme dans le rayon alimentaire.
Les produits éco-responsables perdent du terrain, impactés par leur coût élevé.
Les hypermarchés réduisent leur assortiment, favorisant les marques propres sans exclure les leaders comme L'Oréal.
L'Oréal, avec 41,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023, tire profit de ses marques grand public.
Le marché français montre des signes de stagnation due à la saturation et la concurrence acharnée.
Des acteurs comme EugÚne Perma et Respire diversifient leurs canaux de distribution face aux défis du marché.
La croissance des ventes en ligne et des enseignes discount transforme le paysage du marchĂ© des cosmĂ©tiques. Et cet enseignement est fondamental.Â
En 2023, le Net reprĂ©sente 11 % des volumes vendus en France : un individu sur trois a achetĂ© des produits dâhygiĂšne-beautĂ© en ligne, selon Kantar. Or, estime le dirigeant, il est probable que les « jeunes gĂ©nĂ©rations conservent Ă jamais leurs habitudes dâachat ». Quitte Ă ne jamais revenir en magasin pour acheter crĂšmes et fards.
đ Poor Nations Are Writing a New Handbook for Getting Rich (New York Times, April 2, 2024)Â
Par Patricia Cohen
La croissance économique des pays en développement repose traditionnellement sur le passage de l'agriculture à la manufacture, une méthode éprouvée par les Tigres asiatiques et la Chine.
Ce modĂšle a permis d'Ă©lever le niveau de vie de millions de personnes grĂące Ă une main-d'Ćuvre bon marchĂ© et Ă l'accĂšs au marchĂ© mondial.
Aussi, les avancées technologiques et les changements géopolitiques remettent en question la capacité de l'industrialisation à stimuler une croissance rapide.
But technology is advancing, supply chains are shifting, and political tensions are reshaping trade patterns. And with that, doubts are growing about whether industrialization can still deliver the miracle growth it once did. For developing countries, which contain 85 percent of the globeâs population â 6.8 billion people â the implications are profound.Â
L'automatisation réduit la demande pour les travailleurs peu qualifiés, modifiant la nature de l'emploi manufacturier.
Les crises économiques récentes et la réorientation de la globalisation accentuent le besoin de trouver de nouveaux modÚles de développement.
Bengalore, en Inde, illustre le potentiel du secteur des services, attirant des entreprises internationales et créant des emplois dans des domaines spécialisés.
Le secteur des services, nĂ©cessitant des compĂ©tences et une formation avancĂ©es, pourrait donc ĂȘtre la clĂ© de la croissance future pour les pays en dĂ©veloppement.
Multinationals like Goldman Sachs, Victoriaâs Secret and the Economist magazine have flocked to the city and set up hundreds of operational hubs â known as global capability centers â to handle accounting, design products, develop cybersecurity systems and artificial intelligence, and more.
Mais, à noter que la transition vers une économie axée sur les services exige des politiques adaptées en matiÚre d'éducation et de formation professionnelle.
Note personnelle : On retient aussi et surtout lâattrait des villes - avec une logique vertueuse de « cluster » : business is generating business en quelque sorte.Â
In Bengaluru, formerly known as Bangalore, a general rise in middle-class living attracted more people and more businesses that, in turn, attracted more people and businesses, continuing the cycle, Mr. Baldwin explained.
In the new model, countries can focus growth around cities rather than a particular industry. âThat creates economic activities which are fairly diverse,â Mr. Baldwin said.Â
đž The Sheikh Who Dominates One of the Worldâs Hottest Stock Markets (Bloomberg, April 5, 2024)
Par Farah Elbahrawy, Julia Fioretti, et Ben Bartenstein
Note personnelle : Aussi loin que je me souvienne, jâai toujours Ă©normĂ©ment aimĂ© les Emirats. Jâai rĂ©cemment dĂ©couvert Abu Dhabi, dont on me dit depuis toujours le plus grand bien, et dont jâadmire le modĂšle. Ci-dessous un trĂšs bon papier qui revient sur lâincontournable Sheikh Tahnoon.
Tahnoun bin Zayed Al Nahyan
Les Bourses des Ămirats Arabes Unis (EAU) s'approchent d'une valorisation de 1 trillion de dollars, tirĂ©es par l'excellente performance de la Bourse d'Abou Dhabi.
Sheikh Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, membre de la famille royale (frĂšre de MBZ, que lâon suit depuis longtemps) et conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale des EAU, domine le marchĂ© d'Abou Dhabi, ses entreprises reprĂ©sentant au moins 65% de l'indice FTSE ADX General.
Le conglomĂ©rat International Holding Co. (IHC), dirigĂ© par Sheikh Tahnoon, a vu sa valeur augmenter plus de 400 fois depuis 2019, dĂ©passant des gĂ©ants comme Walt Disney Co. ou McDonaldâs Corp.
IHC possĂšde Ă©galement le courtier le plus actif de la Bourse d'Abou Dhabi et est impliquĂ© dans le trading sur l'Ă©change oĂč il est cotĂ©, tandis que le fonds ADQ d'Abou Dhabi, prĂ©sidĂ© par Sheikh Tahnoon, supervise la Bourse elle-mĂȘme.
La concentration de contrĂŽle dans les mains de Sheikh Tahnoon suscite des interrogations sur l'Ă©quitĂ© et la protection des intĂ©rĂȘts des actionnaires minoritaires.
Les investisseurs internationaux sont confrontés à des défis pour participer au marché d'Abou Dhabi, en raison de la forte détention locale et de l'incertitude quant à leur traitement par rapport aux initiés.
Les introductions en bourse (IPO) liĂ©es Ă Sheikh Tahnoon ont tendance Ă ĂȘtre trĂšs performantes, attirant l'attention des investisseurs internationaux.
Note 2 : Cette dynamique sâinscrit dans le fait quâAbu Dhabi - et les Emirats en gĂ©nĂ©ral - sâaffirment comme un centre financier / dâaffaires majeur, avec par exemple de plus en plus de family offices qui sây implantant.Â
The sheikh has increasingly come to embody the UAEâs global economic aspirations. Heâs used his holdings and position to pursue acquisitions, such as a stake in Zambiaâs Mopani copper mine, while pushing efforts to boost the domestic economy. The UAEâs sovereign wealth funds and business hubs reflect the ruling Al Nahyan familyâs push to diversify away from oil, which was discovered in Abu Dhabi in the 1950s and represents the foundation of its wealth. The family is seeking to turn the emirate into a financial center, where titans of finance such as Ray Dalio have bought beach-side penthouses.Â
Note 3 : Sheikh Tahnoon est aussi un grand passionné de sport, en particulier de Jiu-Jitsu.
Sheikh Tahnoon
đš François Pinaultâs grandson, 26, replaces him on Christieâs board (Financial Times, April 4, 2024)
Par Adrienne Klasa
Un petit-fils de François Pinault, un des empereurs français du luxe et homme dâaffaires lĂ©gendaire, intĂšgre le conseil d'administration de Christie's, signalant une planification de succession au sein de la famille derriĂšre Kering.
François Louis Nicolas Pinault, 26 ans, remplace son grand-pÚre, François Pinault, 87 ans, comme board member chez Christie's, entreprise acquise par Artémis, holding de la famille Pinault, en 1998.
La famille Pinault, à travers Kering, détient des marques de prestige telles que Gucci et Saint Laurent, bien que confrontée à des défis comparativement à LVMH et HermÚs.
L'ascension de François Louis Nicolas Pinault reflĂšte un intĂ©rĂȘt croissant pour le passage de flambeau aux nouvelles gĂ©nĂ©rations dans les entreprises familiales françaises de premier plan.
Artémis, en plus de Kering, investit dans divers secteurs incluant la mode de luxe, les vignobles, et la technologie, et a récemment acquis une participation majoritaire dans l'agence Creative Artists Agency.
Christieâs, avec des ventes annuelles de 6,2 milliards d'euros, joue un rĂŽle clĂ© pour les Pinault, particuliĂšrement dans le domaine de l'art, François Pinault Ă©tant un collectionneur Ă©minent.
FP à Venise bien-sûr ;)
đŹ Telegram hits 900mn users and nears profitability as founder considers IPO (Financial Times, 11 mars 2024)
Interview de Pavel Durov par Hannah Murphy
Note personnelle : Il y a un certain fĂ©tichisme autour de Telegram, un voile de mystĂšre. Une application de messagerie cryptĂ©e fondĂ©e par un magnat des technologies russe utilisĂ©e aussi bien par les hautes sphĂšres de la RĂ©publique française que par des mouvements Ă©trangers peu recommandables. On a tous du installer Telegram Ă un moment ou Ă un autre et avoir le plaisir dâavoir une notification dĂšs lors que lâun de vos 5.000 contacts installe lâApp (half-joking). En tout Ă©tat de cause, surtout au Proche-Orient et en Europe de lâEst, Telegram est devenu une force de la nature des mĂ©dias et une vraie source dâinformations, parfois alternatives. Depuis la guerre en Ukraine et le 7 octobre, il est dĂ©sormais presque obligatoire de lâavoir pour pouvoir sâinformer sur certains canaux. Telegram se veut plus libre, plus confidentiel, plus interactif aussi (avec un systĂšme de chatbots, moins de limites que WhatsApp pour les membres, etc).
Telegram atteint 900 millions d'utilisateurs et se rapproche de la rentabilité.
Pavel Durov, son Fondatur, envisage une introduction en bourse (IPO) pour démocratiser l'accÚs à la valeur de Telegram.
La plateforme a introduit la publicité et les abonnements premium il y a deux ans, générant des revenus de "centaines de millions de dollars".
Telegram vise la rentabilité cette année ou l'année prochaine, avec une valorisation potentielle dépassant 30 milliards de dollars.
La plateforme, cruciale pour les communications gouvernementales et les citoyens dans les zones de conflit, reste peu modérée et critiquée pour le contenu extrémiste et la désinformation.
Durov a fondé Telegram pour la liberté d'expression aprÚs avoir quitté la Russie sous la pression de partager des données utilisateur avec le gouvernement.
Telegram envisage une IPO aux Ătats-Unis une fois rentable, avec des options d'Ă©quitĂ© pour les utilisateurs loyaux et les ambitions liĂ©es Ă l'intelligence artificielle.
Comparée à WhatsApp (1,8 milliard d'utilisateurs) et Signal (30 millions), Telegram maintient des dépenses annuelles inférieures à 70 cents par utilisateur mensuel.
Telegram planifie de partager les revenus publicitaires avec les créateurs de contenu et d'introduire des comptes business et une fonctionnalité de "découverte sociale".
Durov promet d'améliorer la modération et d'utiliser l'IA pour cela, tout en défendant la liberté d'expression contre un contrÎle excessif.
Merci Ă tous !
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